Cette façon d'avoir la paix se retrouve jusque dans les cimetières, où chacun s'arrange pour être seul entre quatre planches, parfois entre quatre murs à condition de choisir sa compagnie.

Puisque nos murs sont en quelque sorte les parois extérieures de notre crâne, nous avons pris l'habitude de nous en servir pour épingler quelque pense-bête, accrocher des vêtements de rechange, disposer çà et là de belles images ou un calendrier. Les femmes ont la part belle dans cette galerie, les enfants , les chats, les fleurs...Il y eut Staline, Hitler et le bon dieu. Dis moi ce que tu mets sur les murs et je te dirais ce que tu as dans le crâne...

Il y a toujours de mauvaises têtes et c'est pour cette raison que certains murs ne ressemblent pas aux autres. Quand on refuse d'accrocher les mêmes pense-bête que ses voisins il faut se creuser les méninges pour trouver son bonheur. Il arrive qu'en prenant du papier et de la couleur on se prenne au jeu de la vérité, qu'on décide de voir ce qu'on a vraiment dans sa tête, qu'on ait envie de le faire sortir. C'est le commencement de la Peinture.